Elles sont comme un brouhaha assourdissant qu’on entend plus à force d’être dedans.
Je me suis aperçue que je fuis de nouveau les croisements de regard.
Moi je regarde, j’épie et j’évite de croiser les regards des autres.
Qu’est-ce que je fuis ?
Aujourd’hui, je me suis réjouie de la rencontre PS initiée par Claire.
J’y suis allée avec la peur au ventre : peur de dire quelque chose d’incongru, peur de prendre trop de place, peur de ne pas être à ma place, décalée du haut de mes 36 ans au milieu de ces jeunes ‘vingtenaires’. Peur de n’avoir rien à dire ou de trop parler. De parler pour les autres.
J’avais envie de prendre des nouvelles des ‘habitués’ des rencontres, savoir ce qu’ils deviennent, me réjouir des progrès des uns et des autres.
Le bar était bien, les participants à la rencontre sympas comme d’habitude ! Je suis contente parce que j’ai passé un bon moment et je pense que c’était partagé…
Mais je suis envahie de pensées post-rencontres : j’ai dit tel truc qu’il ne fallait pas dire, j’aurais du dire ou faire ou proposer ça…et je n'arrive pas à lutter, ce soir. Ça tourne en boucle et je ne vois pas d'échappatoire.
Je me souviens de cette période pas si lointaine où je n’étais pas envahie, où la vie semblait plus légère. Je savais alors qu’il faudrait se battre tout le temps mais j’y allais la fleur au fusil en oubliant que le travail sur soi, c’est tous les jours qu’il faut le faire pour pouvoir se débarrasser définitivement de cette foutue maladie. Je remettais à demain…
Je viens de regarder un DVD sur une TCC pour des personnes atteintes de TOC et la psy a une choses qui m’a touchée :
Certains ont du mal à atteindre le bout de la thérapie (se débarrasser totalement des TOC) parce qu’ils se sont construits avec la maladie et ils imaginent qu’ils y ont mis des valeurs ou que c’est leur personnalité. Aller au bout, ça signifie pour eux 'perdre soi', alors même que c’est la maladie qui leur fait perdre ce qu’ils sont…
C’est pareil pour la phobie sociale.
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