Comme quelque chose que j’aurais oublié. Où, quoi, comment ?
Un vague sentiment diffus.
« Tiens, mais qu’ai-je donc oublié ? »
Alors je remonte le fil du temps en cherchant le moment où c’est arrivé.
« mais qu’est-ce qui est arrivé ? »
Tout allait bien jusque là… jusqu’à maintenant, jusqu’à hier ? Qu’est qui est arrivé qui m’a fait me réveiller PS ce matin ?
Ça faisait longtemps…le ronronnement des pensées implacables, comme un vieux mécanisme un peu enroué… il ne manque qu’un peu d’huile mais tout est en état de marche – des années d’entretien sans faille, je suis un pro du ménage.
D’ailleurs, ça y est, ça fonctionne de nouveau.
Je suis mal. Prise dans l’engrenage. Si bien que je n’arrive pas à m’extraire, à avoir ce recul, cet œil sur moi, bienveillant, pour m’aider à saisir le monde sans crainte, ce matin.
« Mais qu’est-ce qui ne va pas ? » Je m’énerve, je peste, je me débats. Mon impuissance à comprendre mon mal être m’exaspère : plus je cherche, plus je m’enfonce, moins j’ai de clefs. Parce que je suis prise dans des faisceaux de perceptions et questionnements qui se basent… des hypothèses. Le prisme de la phobie sociale.
Et je tempête ! « NON ! Je ne veux plus être comme ça ! » j’ai peur de la catastrophe imminente qui m’attend au détour de cette journée…
Aujourd’hui est une journée où je ne peux faire face. Seule.
Dire…
Hier, c’est la conséquence d’une journée où je n’ai pas dit non.
Hier, c’est la conséquence d’une journée où je n’ai pas su me faire respecter, faire respecter mon point de vue, où l’on m’a déni[e/ε].
Aujourd’hui est une journée où je m’en veux. Je m’en veux de ne pas être capable de me faire respecter avec toutes les conséquences qui vont avec. Pour moi, pour les autres.
Mais aujourd’hui n’est pas hier. Je n’ai plus 12 ans.
J’appelle.
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