Je crois que j’étais ivre du soleil, avide de sa lumière, de sa chaleur : je voulais le laisser rayonner à travers moi, me nourrir de ses rayons, me remplir de quiétude.
Je suis Hélie.
L’ombre ne m’a pas quitté ; elle habite ce corps-là, aussi.
La lumière n’existe pas plus sans elle, que l’ombre sans l’autre.
Alors maintenant que je sais où regarder… je n’ai plus qu’à me tourner vers l’autre moi-même que m’a fait découvrir la lumière… mon ombre.
J’ai peur de mon ombre.
Pourquoi avoir peur de regarder ? Qu’est-ce qui me fait si peur en moi ?
J’ai peur de ne pas être à la hauteur, d’avoir ces milliers de petits défauts mesquins, d’avoir une âme petite à trimballer… et ne pas même arriver à ça. Tous ces petits arrangements avec moi-même, les compromis, qui sont autant de lâchetés.
Et pourquoi pas ??? J’existe !
Je suis dure à moi-même quand je suis si indulgente à autrui.
Je crois qu’il me faut arrêter de maltraiter mon ombre, à lui marcher dessus, à l’ignorer, à lui masquer le soleil, quand je devrais jouer de la lumière…
Et puis pourquoi lui faire tout porter toute seule, quand c’est si facile à deux ?!!
Est-ce la fin de la solitude ?... elle et moi réconciliée !
Dès que la lumière est là, tout est possible.
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