Vivre avec la peur du regard des autres... Toujours.
Il y a différents types de phobie... l'anxiété sociale est un trouble du comportement qui passe parfois inaperçu aux yeux de l'entourage. Certains vivent avec sans savoir qu'ils en souffrent, d'autres finissent par ne plus sortir de chez eux...ou par avoir des attaques de panique. La peur des autres est générée par des cognitions, des pensées qui empêchent de se comporter de manière sereine lors de certaines situations sociales. Ce n'est pas incurable... Pour en savoir plus, consultez le site www.phobiesociale.org ...

dimanche 13 mai 2007

La peste et autres [mo]...

Je me méfie de moi comme de la peste.
Une peste insidieuse, qui avance masquée, la peur de l’autre.
Elle n’est que le résultat d’une équation à multiples inconnues. Un mauvais calcul de ma part. J’ai toujours été nulle en maths.
Les inconnues, ce sont toutes les suppositions, forcément négatives que je formule sur le regard que les autres ont sur moi. Je suis la composante principale de l’équation : je suis censée me connaître mais là encore , je me suis trompée.
Je suis partie du principe que je vis dans un monde agressif dont je ne maîtrise pas les codes. « Les autres ne doivent à aucun prix se rendre compte de mon incompétence et mon imposture : je ne suis pas à ma place dans ce monde. »Je suis trop sensible, trop égoïste, incapable d’aller vers les autres. Malgré tous mes efforts, je ne comprends pas comment « ils » fonctionnent. « Ils » restent une énigme pour moi.
Alors comme il faut bien avancer, j’ai posé l’équation « moi contre les autres dans un monde hostile ».
Et la peur s’est installée comme corollaire, comme des parenthèses pour fermer cette infernale équation.
Ma vie entre parenthèses.
Et la peur, chaque minute. A guetter les signes extérieurs, à chercher les réponses dans les regards. Tout est sujet à interprétation !
Je tiens pour vrai toute chose que je pense : je pense être limpide, transparente. Je crois n’avoir rien d’intéressant à dire, j’imagine les autres puissants et j’en tire immédiatement les conséquences : je suis vulnérable, je suis inintéressante, je suis incapable.
Et me comporte donc comme tel.

Et si tout ça était faux ?
Merci Platon.
La clef est dans la caverne : je guette les ombres, hypnotisée, absorbée par les illusions alors que la vraie vie m’attend dehors.
Hors de la peur des autres !

Qui peut comprendre ?
J’ai tellement soif des autres ! Apprendre, comprendre, donner, recevoir. Aimer.
Je ne veux plus vivre enfermée dans une peur irrationnelle. J’ai tout à apprendre pour être à moi-même, être avec les autres. Mettre en place de nouveaux comportements adaptés pour aller vers les autres et leur permettre de m’approcher.

Je suis comme un aventurier découvrant un nouveau continent : explorer avec ce qu’on est, faire attention à soi pour aller toujours plus loin vers l’inconnu, l’étranger, l’ « alien ».
Mais la peur sert…