
Je sais que ce n’est pas la réalité, mais simplement des sensations, des a priori que j’ai intégrés comme vrais…
Compliqué à comprendre ?
Je suis allée voir des amis de retour de vacances, pas vu depuis un mois : j’étais heureuse de les revoir et en même temps… habitée par les pensées "habituelles" :
- la peur de n’avoir rien à raconter, comme si il ne s’était rien passé d’intéressant dans ma vie en un mois et que forcément, eux, ils ont vécu tellement plus que moi. Eux savent vivre, pas moi.
- la peur de déranger : est-ce le bon moment ?
- un sentiment de vanité : à quoi bon être là ? ça sert à quoi ?
J’arrive à relativiser, à me dire que si ce n’était pas le bon moment, ils me l’auraient dit, que j’ai des choses à raconter aussi, et qu’elles sont aussi importantes. Et effectivement, j’ai parlé de ce que j’ai vécu pendant ce mois. Et sans me dévaloriser.
Mais quand même, je me retrouve avec ce regard extérieur sur moi, en vivant cette situation sociale comme si… j’avais ma peau de phobique, ce soir.
Je me suis vue comme ça et je me demandais ce que je faisais là. Spectatrice de la vie.
Je ne pense pas que ça se soit vu parce que je n’étais pas "mal", dans mes ruminations ou coincée par mes pensées. J’ai réussi en à déjouer les pièges.
Et je n’ai pas de pensées à posteriori.
Je me sens double, c’est tout.